Le grand nord thaïlandais !

Publié le par nemetsacados

DSCN3821

La Thaïlande, un nouveau pays à découvrir avec comme première étape la ville de Chiang Raï. Tout d’abord, il nous a fallu modifier notre vocabulaire. Entre le laotien et le thaï, il y a beaucoup de similarités linguistiques, mais les petits mots essentiels tels que « bonjour », « merci »…etc. ont dû être revus ! Pour compter seules 3 nuances sont à noter, nous n’avons donc pas eu de difficulté avec les chiffres.

Il en est de même pour la monnaie. Dès les premiers achats, nous avons eu la surprise de renouer au contact avec des pièces ! La monnaie thaïlandaise est le Bath, son taux est de 1€ = 40,50 Baths. On arrondi donc à 40 baths pour plus de simplicité, on divise 2 fois par deux puis par 10 et nous avons le compte en euro. La monnaie se décline en billets de 20, 50, 100, 500 et 1 000 baths. Pour les pièces, il y a des pièces de 1, 5 et 10 baths.

DSCN3694

Chiang Raï est la plus grande ville au nord de la Thaïlande. C’est la dernière étape avant le triangle d’or. Le triangle d’or correspond à la zone de triple frontière entre le Myanmar, le Laos et la Thaïlande. Il était autrefois un haut lieu du trafic de l’opium. Les quantités d’opium ont aujourd’hui diminué, les trafics vraisemblablement pas…

Il n’y a pas grand-chose de terrible à faire dans cette ville. L’architecture n’y est pas belle, pas de parc ou d’avenue agréable sur lesquels flâner…

Nous avons donc pris notre temps pour prévoir la suite du voyage, gérer la petite vie quotidienne comme aime à le dire Pit : comprenez lessive, raccommodage, tenue du blog…etc.

Arrivés mercredi soir (2 mai) dans la ville, nous avons découvert le « Night Bazaar ». Un petit marché de nuit où l’on y vend surtout de la camelote chinoise et où l’on peut s’y restaurer.

DSCN3698

Les plats au choix ne sont pas d’un grand niveau gastronomique. On retrouve majoritairement des fritures (poisson, poulet, insectes) ou des « hot-pot », cette fondue chinoise ou coréenne qui fait fureur auprès du public asiatique.

Pour Mich ce fût Pad Prawn, un genre de lap revisité à la thaïlandaise, une nourriture savoureuse et très économique (30 baths, moins d’1 euro). Pit s’est essayé au poisson frit… le résultat se résume à de l’huile et de la vase !

DSCN3700

Pour le petit déjeuner du jeudi, nous nous sommes rabattus sur le marché de jour. Il est immense et plutôt propre. On y trouve des étals proposant des plats assez bons à des prix défiant toute concurrence (25 baths). Puis s’en est suivie une longue journée où nous avons arpenté toutes les rues du centre-ville à la recherche de détails curieux ou d’une petite occupation…

DSCN3705

Il y a des temples à visiter, mais nous n’avons pas remarqué de différence avec leurs homologues laotiens. Nous avons tout de même vu une église… pas sensas’ !

DSCN3711

Du coup, Pit en grand seigneur a décidé de donner de son corps ! Il a sacrifié ses cheveux chez le coiffeur. Franchement le résultat aurait pu être bien pire… surtout que le coiffeur arborait une magnifique queue de cheval sous une coupe à la brosse… Toujours est-il que la casquette est toujours nécessaire pour Pit !

DSCN3722

Pendant la séance de coiffure, un incendie s’est déclaré dans le centre. Le merlan nous a expliqué qu’il s’agissait d’une arnaque à l’assurance et que cela arrivait assez souvent ces derniers temps.

En sortant nous nous sommes rendu compte que ce qui brulait, c’était le marché de jour ! Mais alors un bel incendie ! Ce fût l’occasion de découvrir la désorganisation complète dans laquelle exercent les secouristes. Les pompiers sont en tongs, en baskets ou encore en bottes en caoutchouc. Les ambulanciers travaillent seuls avec une simple planche pour transporter les blessés (technique anglo-saxonne du rapatriement le plus vite possible vers l’hôpital sans assistance médicale, contrairement à la technique du SAMU française).

DSCN3726

Du coup le soir, c’est dans notre guest house que nous avons trouvé refuge à table. Une excellente cuisine que nous conseillons grandement !

Nous avons petit déjeuné au même endroit le lendemain matin ; suite à l’incendie du marché de la veille cela était plus sûr ! Mich’ a surpris bon nombre de voyageurs en commandant un lap et du riz de bon matin (viande épicée) !

DSCN3724

A 11 heures, nous nous sommes rendus à la gare routière. Le gros avantage à Chiang Raï, c’est qu’elle se trouve en plein centre-ville. Nous avions choisi de nous rendre à Doï Mae Salong, un village à la frontière birmane à une centaine de kilomètres au nord de Chiang Raï. Seulement, il n’y avait pas de liaison de bus directe. Il nous a fallu faire un bout de trajet en bus sur la liaison « Mae Saï ». Puis nous avons débarqué avec nos sacs au niveau de la bifurcation routière.

Sauf que nous espérions le passage d’un autre bus, que nous n’avons jamais vu ! Du coup nous avons ressorti le pouce magique que nous avions dressé en Amérique du Sud. Eh ben contre toute attente, cela a marché à la perfection ! Les gens s’arrêtent… ou ralentissent souvent avant de constater que leur véhicule est déjà bien rempli !

DSCN3740

Nous avons eu à emprunter 3 véhicules. Une première fois dans la benne d’un pick-up, puis dans le pick-up et enfin nous avons fini dans un 4X4 tout neuf climatisé : grand luxe! A chaque fois nous avons proposé notre participation financière, elle nous a été systématiquement refusée…

Trouver à se loger à Doï Mae Salong ne pose pas grande difficulté, plusieurs guest-houses proposent leur service. Nous avons opté pour le bungalow, option sympathique à notre goût. Nous bénéficions d’une terrasse, notre salle de bain privée avec en luxe le wifi et TV5 Monde. Cette chaîne est la seule chaîne francophone diffusée par-delà nos frontières. Elle nous permet à l’occasion de nous tenir informé de l’actualité et de regarder des documentaires le soir !

DSCN3780

Doï Mae Salong est un ancien fief de la culture du pavot. Du pavot en était extrait l’opium, une drogue puissante et ravageuse. Cette culture assurait aux habitants de bons revenus. Seulement le gouvernement thaïlandais a logiquement interdit cette culture. Il a donc fallu trouver une activité de substitution pour ces nombreux paysans. C’est la culture du thé qui est venue suppléer la culture du pavot. En réalité le pavot n’a pas totalement disparu, il est juste cultivé en cachette de façon illégale. Certains signes révèlent sa présence sur les versants des montagnes, comme la vente de sachets de graines de pavot… les graines se consomment sans aucun problème, ce sont ces mêmes graines que l’on retrouve sur nos pains fantaisistes en France.

DSCN3764

A Doï Mae Salong, on trouve de nombreuses échoppes proposant de nombreuses variétés de thé. Un marché spécial lui est même dédié. Mais si nous avons la culture du café (du moins Pit !), nous avons du mal à déguster les thés. C’est comme un bon vin, un cru particulier de café… il faut le palais et l’habitude de la consommation. Des thés se vendent jusqu’à 120 euros le kilo, alors si on ne sait pas en apprécier la finesse ou la subtilité, cela nous dépasse vite !

DSCN3826

  

 La population de ce village et de ses alentours est très diverse. Plusieurs ethnies réfugiées de la frontière birmane habitent ici. Le gouvernement thaïlandais tolère leur présence, mais ces minorités n’ont pas de papier officiel thaï… on les supporte ou plutôt on s’en sert bien…

Des barrages sont construits sur les routes afin d’empêcher le déplacement des minorités à l’intérieur du pays. Les minorités : OUI, mais dans les montagnes, là où les agences touristiques font recette en emmenant des groupes de touristes. Lors des contrôles, seuls les asiatiques doivent présenter leurs papiers, pour les occidentaux il n’y a pas de contrôle !

Une ethnie très connue vit dans le nord thaïlandais : celle des femmes girafes, ces femmes dont le cou est rallongé à l’extrême par une superposition d’anneaux métalliques. Nous avons fait le choix personnel de ne pas aller à leur rencontre. C’est surement l’ethnie la plus exploitée par le gouvernement thaïlandais. Mais cette population n’a qu’un statut de réfugié politique, elle n’a aucun droit sur le sol thaï, si ce n’est de se prêter au voyeurisme touristique… nous avons préféré laisser ce peuple en paix, nous les découvrirons peut être dans quelques années lorsque leur condition de vie se sera améliorée.

DSCN3842

Un autre peuple habite cette région : les chinois. Il s’agit de chinois du sud de la Chine ayant émigré ici suite à des conflits armés... Du coup à Doï Mae Salong, il ne faut pas être surpris de voir les panneaux écrit en Thaï et en chinois, de voir des écoles chinoises, ou de se faire remercier au marché par un « chéchié » bien chinois !

Notre guest-house nous a mis à disposition une carte des environs très succincte mais qui a été suffisante pour partir faire un peu de marche à pied.

Nous  avons marché 23 kilomètres. Le terrain est très vallonné, les pentes sont d’une extrême raideur, mais le revêtement est tout le temps goudronné ou bétonné…

 DSCN3792

C’est ce qui fait la différence d’appréciation entre monsieur et madame. Nous avions pris goût à la randonnée en Amérique du Sud, mais il s’agissait de vrais sentiers dans des parcs nationaux. En Asie du Sud-Est, c’est mission impossible de randonner dans la nature sans avoir à passer par une agence et se trimbaler un guide à nos fesses…

Pit n’appréciant marcher en bord de route, n’a guère apprécié la journée. Il avait l’impression qu’il « fallait » marcher coute que coute… !!! Au niveau du sport, nous avions trouvé substitution avec le vélo, donc Pit ne se sentait pas encore inactif !

Mich’ en avait besoin et a donc bien apprécié cette marche. Elle voulait se dépenser (c’est chose faite !) et prendre l’air en dehors des grandes villes.

Les paysages ne sont pas moches, mais on peut regretter que des pans entiers de forêt ont disparu sur le versant des montagnes au profit des cultures…

DSCN3810

Durant la promenade, nous avons traversé plusieurs villages tribaux. (Akha, Jabussi, Thay, Chinois…). Mika apprécie ce type de rencontre et se prête volontiers aux échanges avec les locaux. Pour Pit, l’exercice est plus délicat. Il n’est pas vraiment fan de ces incursions dans les villages où la barrière du voyeurisme n’est jamais bien loin…

DSCN3808

Mais nous nous rejoignons sur un point : la région vaut le coup ! Il y règne une tranquillité et une sérénité permettant de se ressourcer avant d’affronter les grandes villes thaïs. C’est un petit bout du monde où les gens sont très gentils

DSCN3750.JPG

Dimanche matin, c’est sous la pluie que nous sommes repartis de Doï Mae Salong vers Chiang Maï. Il nous a fallu emprunter 2 taxis collectifs puis un bus (genre bus scolaire) pour atteindre en fin d’après-midi Chiang Maï ou nous nous trouvons actuellement.

A très vite

P & M

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
votre site montre bien que vous ne savait pas vous adapter aux autres cultures, la Thaïlande ne s'adaptera pas à des petits français qui rechignent pour 2taxis et qui n'apprécient guère le patrimoine à sa juste valeur.
Répondre