Vientiane, c'est pas capital !

Publié le par nemetsacados

Nous avons débuté notre découverte de la capitale laotienne dès le samedi soir. Mais un orage assez violent a coupé court à la promenade le long du Mékong.

DSCN3187

Le dimanche 22, nous nous sommes rendu compte de l’excès de tranquillité de la capitale. La journée a commencé par une matinée au marché du matin. Un marché gigantesque réparti dans 3 anciens pavillons et un édifice ultra moderne dont la construction n’est pas encore achevée. Bon nombre d’échoppes de souvenirs sont alignées dans les allés, mais peu d’objets retiennent notre attention. Et les rares objets tentants sont laissés sur les étals à cause des prix surfaits.

DSCN3191

Dans ce marché, il n’y a pas non plus de secteur « repas ». Mais au sommet du nouveau bâtiment, les marchandes ont été regroupées dans une sorte de coopérative. Le résultat est décevant : la qualité et le prix des repas ne correspondent plus à l’excellent rapport qualité/prix des repas pris dans les marchés asiatiques.

DSCN3195

Nous avons également découvert le Patouxaï, l’arc de triomphe laotien, le même qu’à Paris mais avec des dragons et des buddhas !

DSCN3199

Le repas du soir fut des plus durs. A Vientiane, il y a beaucoup de restaurants. Les restaurants à destination des occidentaux ne nous intéressent pas : la cuisine y est « trafiquée » pour s’adapter au gout du touriste et les prix s’adaptent aussi au touriste !

DSCN3179

Nous avions repéré dans l’après-midi, un hôtel proposant un buffet à volonté pour 5 euros.  Malheureusement, nous avons eu beau faire 5 fois le tour du quartier, de nuit nous ne l’avons jamais retrouvé !

DSCN3261

Les restaurants plus populaires sont relativement excentrés du centre-ville. Nous en avons déniché un malgré tout, proposant des pates au gras de porc ! Un délice ! Pit a eu beaucoup de mal à accuser le coup. Il a toujours autant de mal à se faire à la gastronomie du coin. Il trouve ça quelques fois très bon, mais pas varié et pas copieux du tout. Seul un Playmobil parviendrait à se rassasier dans les restos du Laos !

DSCN3265

Du coup, à sa grande habitude maintenant, c’est chez la marchande de beignets qu’il trouva du réconfort. Mais même les beignets commencent à lasser. Un jour sur deux c’est trop !

Lundi, nous avions plusieurs objectifs. Le premier était de retrouver nos deux amies guyanaises au petit déjeuner !

DSCN3233

Emeline et Amarilys étant aussi au Laos en ce moment, l’occasion était trop bonne de faire un bout de route ensemble. Mais changement de programme, elles ne sont pas arrivées à la capitale et nous avons appris qu’elles étaient un peu plus au nord est. Nous avons donc modifié nos billets de bus, il a juste fallu attendre un jour de plus pour les retrouvailles !

DSCN3234 

Deuxième objectif du jour : la visite du Vat That Luang. Il s’agit d’un temple emblème du Laos, la Tour Eiffel locale, l’opéra de Sydney Lao, le Big Ben du pays des Sabaï Dee !

DSCN3238

 En fait non, il s’agit d’un stupa comme un autre, doré a la feuille d’or, dont l’accès est interdit, et que l’on visite en en faisant le tour ! Mais petite consolation à la sortie : un petit marché permet de s’offrir de magnifiques calculatrices, lampes de poche, briquet, trousse à outils… que de beaux souvenirs !

DSCN3248

Et enfin l’ultime mission mais pas des moindres : revendre nos vélos. Nous avions connaissance d’une rue où un vendeur de vélo était susceptible de reprendre des occasions mais nous ne l’avons jamais trouvé ! La pression est donc montée d’un cran. Nous savions que nous partions le lendemain, il nous fallait nous en séparer avant le départ !

DSCN3210

En sillonnant dans les rues de la capitale en plein jour, nous sommes retombés sur le buffet à volonté que nous n’avions pas trouvé la veille au soir. L’hôtel D’Rose propose pour 52 000 Kip un buffet complet. Deux mois et demi de repas anorexiques effacés en une heure et demie ! Un des meilleurs souvenirs du voyage pour Pit, mais Mich’ n’était pas en reste non plus !

DSCN3262

Une véritable bouffée de bien-être à la fin du repas s’est emparée de nous ! Malheureusement, avec les ventres tendus au maximum de leurs capacités notre bien-être s’est converti en sieste digestive !

DSCN3224

Au réveil, bonne nouvelle, la réceptionniste de la guest house nous rachète nos vélos. Après de grosses négociations, ou tous les arguments sont possibles, nous avons conclu l’affaire ! L’acheteuse a quand même argumenté qu’elle achetait les vélos pour les offrir aux enfants pauvres des montagnes !!!! Nous avions acheté nos vélos 56 euros, nous les avons revendus 35 euros, autant dire une bonne affaire pour les deux parties. Mais même en les revendant 1 euro nous avions plus que rentabilisé notre investissement cambodgien ! Surtout quand on se rend compte que la vente réalisée ne payait même pas la totalité du prochain bus !

DSCN3217

Mardi la journée fût bien longue ! Nous avons rentabilisé au maximum la chambre de l’hôtel avant d’être à la rue à midi ! Nous avions gardé la visite du musée national pour cette après-midi d’attente, avant le départ pour la nuit de bus.

Le musée est en piteux état. Les collections présentées ne sont pas d’une grande richesse artistique. Les discours tenus vis-à-vis des étrangers sont honteux. Le musée présente l’histoire du Laos avec le discours du parti peu démocratique communiste qui gère le pays depuis la fin de la guerre. Seule la royauté est épargnée des commentaires agressifs et peu réfléchis qui servent de légende aux pièces exposées.

DSCN3212

 Forcément, pour apaiser les tensions internes après la prise de pouvoir par les communistes, les dirigeants du parti ont réhabilité le roi. Il est passé de dirigeant du royaume à pot de fleur ou objet de décoration ! Il ne fait plus que de la représentation et plus de politique.

 Le protectorat français est présenté comme une page noire de l’histoire du Laos. Le français est un monstre, un tortionnaire, un barbare… Il y a eu certes des exactions, des comportements peu humains ou inhumains mais il n’y a pas eu que ça. Les français sont dépeints comme des envahisseurs : ils sont venus au Laos sous la demande du roi en place n’arrivant pas à défendre son pays des attaques thaïlandaises ! Or il faut savoir que si le Laos est un pays indépendant aujourd’hui, avec des frontières, et qu’il n’est pas partagé entre la Chine, le Vietnam et la Thaïlande, c’est parce que la France durant le protectorat a rediscuté toutes les frontières avec les voisins, et a donné la carte du Laos telle qu’on la connait aujourd’hui à grand coup de traités et de défenses militaires…

Les salles évoquant les H’Mongs du général Vang Pao ne valent pas mieux. Des minorités sous le commandement du Vang Pao se sont alliées aux américains et ont livré bataille dans les montagnes laotiennes. A la fin de la guerre certains ont pu fuir le pays et les représailles : ils sont devenus les Boat People. A bord de bateaux surchargés dont bon nombre ont fait naufrage, ils ont fui leur pays. Ce sont ces même H’mongs que nous retrouvons à Javouhey ou Cacao en Guyane. Mais pour eux, pas de réhabilitation, rien du tout. Ils sont dépeints comme des monstres sanguinaires et cruels.

Enfin des salles finissent de dresser la gloire du merveilleux régime en place, où les camarades sont mis à l’honneur les uns après les autres !

En résumé, nous ne conseillons pas la visite de ce musée, même s’il est intéressant de voir comment le régime peu manipuler le peuple Lao qui visite un tel musée !

DSCN3264

Le soir, comme prévu nous avons pris le chemin de la gare routière et avons découvert notre bus VIP que nous avions réservé. Il nous a été vendu comme un bus grand confort, avec boisson et repas, ainsi que la climatisation. Eh bien nous avons rien eu de tout ça ! Seul le pare-brise de ce bus antique arborait une mention VIP, surement pour éviter aux fissures de ce dernier de s’agrandir.

La nuit fût des plus dures, nous avion 15 centimètres entre l’assise de notre siège et celui de devant pour ranger nos jambes ! Les genoux passaient limite, alors pour y dormir… !

A 2h15, nous avons assisté à un drôle de spectacle : la soupe de nouilles au beau milieu de la route ! Le bus a fait un arrêt, tous les passagers sont sortis à une vitesse impressionnante, sauf les 6 étrangers qui ne comprenaient rien ! Tout ce petit monde s’est attablé, a mangé la soupe en une vitesse record et est remonté dans le bus pour reprendre sa nuit !

Nous sommes arrivés à Ponsavanh  le mercredi (25/04) à 9h00 pour les retrouvailles guyanaises… ça promettait d’être bien drôle !!

DSCN3271

A très vite

P&M

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
V
purée qu'est ce que vous en voyez des choses... bon par contre ce qui m'étonne, non je vais pas parler du musée, mais de la soupe en pleine nuit... bah alors pt' toi qui a toujours faim ?? une tite<br /> soupe en pleine nuit pour bien dormir au chaud... :-)<br /> bizous bizous !
Répondre